Traversée du Massif Central

L'acmée du parcours, le feu d'artifice du trajet, le summum du périple, j'ai nommé : le Pas-de-Peyrol ! Je dois dire que pour moi, c'est d'autant plus motivant que les 2 dernières fois où je suis venu pour le monter, ça a raté. Première fois il y a plus de 10 ans j'étais avec Emilie, d'ailleurs au départ de ce même gîte municipal. Mon dérailleur a sauté au bout de 2 kilomètres et c'est Emilie qui finalement l'a grimpé avec son vélo ; deuxième fois, il n'y a pas plus tard qu'au mois de juillet et depuis Dienne : c'est Emilie qui a gagné à pile ou face, damn ! Mais cette fois-ci, c'est mon tour dedieu !

D'abord col de Néronne en pleine forêt sur une route serrée et étroite mais ô combien magnifique. Ensuite un faux plat bien descendant et qui nous a refroidi les miches quand même. Enfin, les 3 dernières kilomètres diaboliques, dans les nuages (ou était-ce le souffle du Diable ???)

Le passage de la ligne d'arrivée de l'équipe. Un grand moment. Et chapeau à Gwen (décidément on va en faire notre mascotte) qui au pied du Pas (ah ah ah) a échangé son électrique pour l'huile de coude, euh de mollet plutôt (re-ah ah ah), un exploit authentique...

On papote un peu avec un couple de vieux, et descente jusqu'à Aurillac. Pierre-Yves est très joueur, on s'est mis dans le rouge sur les 10 dernières kilomètres avec de bons relais casse-papattes...

THAT'S ALL FOLKS !

Départ à la fraîche, avec un beau soleil pénétrant dans une belle forêt. On a vite chaud quand même car la sortie du Mont-Dore elle monte (variante directe pour La tour d'Auvergne, sans passer par la Bourboule comme l'a fait le Tour)...Une fois passé la Tour d'Auvergne, ça a été 45 minutes d'extase en descente. Sympa aussi de voir le panneau "Chastreix" (vacances été en famille il y a 2 ans), je ne pensais pas que l'on passerait si près.

A fond les ballons donc nous sommes arrivés à Bort les Orgues. Recharge du vélo électrique de Gwen à la borne de Carrefour Market (bien pratique), plus le plein de gâteaux, et direction le seul restaurant d'ouvert en ce dimanche, un vietnamien. Tout y est à volonté, je ne me suis donc pas fait prier. Il est près de 14h00 on remonte sur nos selles, quittons la Corrèze pour le Cantal, via une petite route de campagne parallèle très bucolique : Saignes, Trizac, l'Estiade,... Je découvre grâce à Pierre-Yves que les chaussettes ont aussi un côté gauche et droit !

Comme la veille, c'est en milieu d'après midi que nous connaîtrons l'apothéose : le col d'Aulac. Une ascension d'abord en forêt, qui amène sur un magnifique plateau désertique. Avec Gwen, et nous sommes seuls au monde. Enfin presque puisqu'un bar-restaurant improbable est planté au sommet. Après l'effort, le réconfort avec vue imprenable sur le Puy Mary qui nous attend demain...

Une formalité pour rejoindre le Falgoux. On arrive au gîte municipal, le gardien nous attendait pour la visite. 5 minutes plus tard, il repart et nous laisse livrés à nous-mêmes dans cet immense bâtiment, où seuls 3 autres randonneurs sont présents. Dehors, il y a 2 tentes. Soirée pâtes, et on remercie Gwen qui a été chercher les bières au restaurant du village.

Nous retiendrons en cette matinée une série de faux-départs mémorables, grâce au bizuth Pierre-Yves : une première crevaison lors de la photo au moment de partir, une deuxième 500 mètres plus loin, donc 2 allers-retours au magasin qui finalement lui ont changé la roue entière...L'est resté très zen le Pierre-Yves, chapeau !

Les prévisions météo n'étant pas très bonnes pour l'après-midi, nous avons raccourci l'étape du jour en évitant malheureusement le col de Cesyssat... La sortie de Clermont se mérite y a pas à dire, ça monte dur ; le Puy de Dôme, lui, nous accompagne pendant un long moment. La route reste une départementale pas grand chose à en retirer, sinon une pointe de vitesse à 70 km/h, je crois que c'est mon record, je ressens encore le guidon qui tremble brrr... Avant de redesendre sur le Mont-Dore, montée tranquille vers le col de Guéry. Pierre-Yves se débarasse rageusement de son k-way trop usé...

La pluie nous est tombé desssus dans la descente du col, en longeant le lac de Néry. Nous sommes arrivés au Mont-Dore sous la flotte et deux coups de tonnerre, on s'en est bien sorti. Repas mérité à la boulangerie du centre, puis direction la gare fantôme avec Yannick. Quel choc, une gare abandonnée !  

Grâce à une discussion avec le gérant du magasin de sport juste à côté, je convaincs Yannick, Benoît et Gaël de venir faire la boucle vers la croix Morand et lac de Chambon (boucle initialement suggérée par Mathew). Nous avons juste le temps de passer au gîte juste avant pour y laisser nos sacoches et Pierre-Yves (trop claqué pour sa première journée) et de profiter d'une fin de journée presque sous le soleil. 30 km magiques, couleurs magnifiques, atmosphère inoubliable, route dantesque, panorama à couper le souffle !

Retour au gîte, la vue depuis la chambre est sympa. Je découvre que la gérante est comme moi une fan de scrabble, c'est cool. Ce soir, restaurant de la Place, on s'y rend sous une pluie battante. Beaucoup de vieux, mais des jeunes serveurs influençables qui remplissent à ras bord les assiettes de frites.

Week end traditionnel des 3 jours à vélo avec l'équipe presque habituelle : Gwen, Benoît, Yannick et un petit nouveau : Pierre-Yves. Mathew lui n'est pas là, il est en mode "gravel" à Carcassonne. L'idée ce coup-ci est de reprendre grosso modo l'étape du Tour de France de la semaine dernière, en étalant en 3 jours ce que les coureurs ont fait dans la journée.

Pour aider à l'organisation collective en amont, je partage le contenu de mes sacoches, sans oublier la trousse évidemment...Nous avons du aussi régler le problème des porte-bagages et sacoches, spéciale dédicace à Wilfrid qui s'est décarcassé quelques jours avant le départ pour nous.

Vendredi soir, départ sous la flotte avec Yannick. Je suis le seul avec mon vélo. Tous les autres louent sur place. Nous avons rendez-vous le lendemain matin au magasin de location. Mais ce soir, retrouvailles dans un appart loué Air B'n'B en plein centre, et bières au bar d'en bas...Une préparation haut niveau quoi.